La remise de la Gaillarde d’Argent

Il s’agit d’une soirée-spectacle suivie d’une réception accessible à tous. À cette occasion, le CCW remet une “Gaillarde d’Argent” à une personnalité namuroise, dont l’activité a un retentissement certain au sein de la population et qui fait rayonner la Wallonie au-delà de ses frontières.

L’origine de la Gaillarde d’Argent

Une gaillarde est une petite fleur champêtre qui servit d’emblème aux révolutionnaires de septembre de 1830 et qui désormais est devenue l’emblème officiel floral de la Wallonie. Rouge en son centre et jaune à l’extrémité de ses pétales, elle rappelle indubitablement les couleurs du drapeau wallon.

La Gaillarde est devenue cette distinction suprême décernée par le Comité Central de Wallonie à ces namurois qui ont illustré les mérites de la Wallonie. Cette tradition est née en 1928, dans le cadre des Fêtes de Wallonie, où l’on assistait à l’époque à la création de joutes littéraires. Les vainqueurs recevaient la Gaillarde d’Argent.

Par la suite cet usage s’est étendu à d’autres domaines, avec l’envie de rendre hommage aux Wallons qui, par leur talent ou leurs travaux, se sont montrés dignes de la reconnaissance de la Wallonie. Finalement, toute personne qui a une attitude bienveillante et constructive, quel que soit son secteur de prédilection, a une chance d’être nominée et mise à l’honneur.

Dès le départ, c’est au Conseil d’Administration du CCW que revient le droit d’élire la personnalité ou l’association de l’année. Ses membres proposent des noms de lauréats potentiels et la réflexion sur les candidats proposés dure près d’un an. Il faut tenter d’être le plus objectif possible afin de trouver celui ou celle qui remplit au mieux les critères retenus, à savoir posséder un point d’ancrage namurois ainsi qu’une activité qui a un retentissement certain au sein de la population et qui fait rayonner la Wallonie au-delà de ses frontières.

Les lauréats de la Gaillarde d’Argent à travers les âges

Cabaret Wallon “Causans Walon”

Aujourd’hui, la langue wallonne revit grâce à l’implication de nombreuses associations culturelles. Partout en Wallonie, des auteurs, des acteurs, des chanteurs et une part de notre folklore osent souligner l’importance de notre patrimoine linguistique. Le Comité Central de Wallonie, à son tour, se mobilise pour la défense de la langue wallonne et affirme sa détermination d’en transmettre les valeurs à la jeune génération à travers ses activités.

C’est dans cette perspective qu’un spectacle, sous forme de cabaret, entièrement en wallon a été proposé. Mise en scène : Albert Delvigne. Au programme : chants, musiques, blagues, histoires et menteries.

• Introduction par le comédien Vincent Pagé ;
• « Saquants mots » par Bernard Van Vynckt (le sens du Wallon, ce qu’en pensait Julos Beaucarne) ;
• « Li p’tite gayole » de Lucien Metten, par la Soce dès Falîjes di Namètche ;
• « Nameur li djolîye » de Jules Evrard, par Marie-Eve Gemine et Francis Charles ;
• « Si Tine Briac esteûve co avou nos-ôtes… » ;
• « Walons Tchantant » de Tine Briac et Willy Baestlé, avec les 40 Molons ;
• Lès moncrabeautiens : Lès pus grands dès minteûs ? (Ét lès èfants ?… On fèl minteûs !…) ;
• « Prétchemint po on mariadje », par Bernard Van Vynckt ;
• Li bia bouquèt.

Le wallon, une langue morte ?

Qu’est-ce que le wallon ? Une langue minoritaire ? Un patois ? Une langue régionale ? Les trois à la fois.

À l’époque actuelle, nous connaissons tous, petits et grands, quelques mots issus du wallon. Nous le voyons tous comme un langage parlé par nos parents et/ou nos grands-parents. Certains le stigmatisent de manière négative en le décrivant comme « le langage des paysans et des ouvriers », alors que d’autres lui associent sa beauté, sa richesse et son intimité.

Nous assistons à une rupture de la transmission intergénérationnelle : s’il y a déjà plusieurs décennies que les parents n’ont plus transmis le wallon à leurs enfants, aujourd’hui, même les grands-parents n’en sont plus capables.

Cette langue latine a été presque complètement éclipsée au cours du XXème siècle au profit du français. On constate ce déclin à l’issue de la Première Guerre Mondiale, lorsque ce dernier est imposé comme langue obligatoire dans les écoles et les administrations. On y prône l’éradication des différents patois, qui gênent l’ascension sociale. Car au XIXème siècle, les parlers endogènes règnent sans partage dans les milieux ruraux et défavorisés, alors que la langue française est parlée par les élites. C’est ainsi qu’en moins d’un siècle, dans le sud de notre pays, une population parlant majoritairement wallon devient francophone.

Aujourd’hui, la langue wallonne revit grâce à l’implication de nombreuses associations culturelles. Partout en Wallonie, des auteurs, des acteurs, des chanteurs et une part de notre folklore osent souligner l’importance de notre patrimoine linguistique.

Le Comité Central de Wallonie, à son tour, se mobilise pour la défense de la langue wallonne et affirme sa détermination d’en transmettre les valeurs à la jeune génération à travers ses activités.

Sources :

https://www.lesoir.be/143137/article/2018-03-02/le-wallon-nest-pas-une-langue-quon-spotche

https://wallon.monrezo.be/plus/index.htm

 

 

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