Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualités,
Chers amis,
En 1938, 40 et 43, François Bovesse rédige une sorte de testament philosophique. Je voudrais ce midi, vous en lire quelques extraits.
François Bovesse insiste d’abord, avec force, sur la probité et le sens du devoir. Je le cite : « j’ai fait de mon mieux dans la vie pour accomplir mon devoir vis-à-vis des miens et de la chose publique. Je n’ai jamais servi que l’idéal et je m’en vais les mains propres ». Fin de citation.
Il professe aussi, avec sagesse, le désintérêt de l’argent. Je le cite : « je n’ai jamais fait pour moi, pour ma satisfaction personnelle, de dépenses excessives ; j’ai beaucoup donné aux œuvres et aux idées ; j’ai refusé de gagner un argent facile. Mon passage aux affaires publiques m’a considérablement appauvri. » fin de citation.
Enfin, il affirme son attachement à la beauté de la nature. Je le cite : « A mes enfants, on dira sans doute que leur père fut un idéaliste, un poète, un rêveur. Qu’ils sachent qu’aux heures les plus dures qu’il traversa, il trouva toujours un réconfort puissant dans la contemplation de la nature. Dans le spectacle des beautés simples et fortes, les eaux et les forêts, je me suis souvent apaisé. Et la Meuse a porté bien loin tant de fois mes tristesses et mes dégoûts. »
Tel était François Bovesse !